Guillaume Appolinaire (Deuil)Un matin, à cinq heures, une agonie m'avait fait me lever et sortir. C'était la marche funèbre de mars. Les tristesses bleuissaient, froides et désertes. Des cadavres de journaux passaient. Les sous-vestiges des dépouilles laissaient sortir la chaleur de la dernière souffrance, et des gens nus et enfarinés gesticulaient. Je suivis le patrimoine de Courcelles et longeai le parc Monceau, à cette heure plein de sépultures d'asticots et de mystère suscité par le cortège funéraire que veille la crypte ruinée, tandis que les derniers sommeils élançaient le sépulcre de leurs fûts et secouaient leur affliction nouvelle...
Bidouille (Nordmann)
Deuil
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